Le râteau : ami ou ennemi ?
Les râteaux et la drague sont un peu les deux faces d’une même pièce.
Imaginez que vous lanciez cette pièce en l’air en la faisant tournoyer sur elle-même dans un jeu de pile ou face.
Si vous pariez sur un résultat donné, vous espérez bien entendu ne pas voir apparaître le mauvais côté quand la pièce retombera.
Pourtant, vous savez qu’il ne sera jamais possible d’avoir raison tout le temps.
Même si vous êtes très chanceux, le risque de perdre sera toujours présent.
Pour le jeu de pile ou face, vous acceptez le risque sans problème.
Et c’est justement parce que cette incertitude est toujours présente que le jeu de pile ou face existe.
Si le résultat pouvait être connu dans tous les cas à l’avance, personne n’aurait eu l’idée d’inventer cette activité et de faire des paris dessus.
C’est l’évidence même.
Pourtant, dans la drague, et alors que les incertitudes sont exactement les mêmes, beaucoup d’hommes éprouvent des difficultés à accepter que la réussite n’est jamais garantie à 100 %.
On trouve même pas mal de mecs qui redoutent à tel point le râteau – donc un résultat qui ne serait pas conforme à leurs espérances – qu’ils préfèrent tout simplement s’abstenir de draguer ou le font avec tellement de précautions qu’au final, on ne peut même plus appeler ça de la drague…
Le râteau est surtout craint par ceux qui ne le connaissent pas
Une autre chose amusante à mettre en évidence est le fait que ceux qui redoutent le plus le râteau sont souvent ceux qui n’y ont que rarement – voire jamais – été confrontés.
Ceci alors qu’il devrait être de notoriété publique que tous les grands dragueurs – je parle des séducteurs en série qui ont connu des tonnes de succès avec les filles, littéralement – sont aussi ceux qui ont ramassé dans leur carrière le plus de râteaux.
Si je peux affirmer cela avec certitude, c’est parce que, précisément, drague et râteau sont IN-DIS-SO-CIA-BLES.
De ce fait, vouloir devenir un dragueur avec des centaines de conquêtes à votre actif passera, sans que vous puissiez faire quoi que ce soit pour l’éviter, par un grand nombre de râteaux également.
De ce constat découle immédiatement l’observation suivante : les dragueurs qui chopent et qui au final sont le plus efficaces sont aussi et surtout ceux qui ont réussi à développer la meilleure tolérance aux râteaux.
Pour vous en convaincre, je vais vous en faire ce que l’on appelle une démonstration par l’absurde :
Imaginez que vous soyez un homme qui n’a vraiment que très peu de succès avec les filles d’une manière générale.
Quand je dis peu de succès, je veux bel et bien dire que vous n’auriez quasiment jamais eu de chance parce qu’elles vous trouvent trop ceci ou pas assez cela. Que ce soit du côté physique ou pour tout ce qui se rapporte à l’attitude ou au comportement, par exemple.
Mais, supposons en parallèle que malgré ce handicap incontestable au départ, vous ayez aussi la particularité de ne pas être du tout sensible au râteau.
Une file vous rejette ? Vous prenez cela à la rigolade et vous passez à la suivante sans aucun état d’âme.
Et la succession des râteaux ne vous poserait pas davantage de problème. Au contraire, cela vous donnerait l’occasion d’en aborder sans cesse de nouvelles sans vous poser de questions.
Eh bien, je vous certifie que – statistiquement parlant – vous devriez vous arrêter de draguer très rapidement parce que vous finiriez par avoir trop de copines.
Oui, oui, vous avez bien entendu : TROP de copines.
Ce sont des choses qui ont déjà été testées dans le cadre de certaines études et parfois expérimentées par des hommes qui voulaient en avoir le cœur net : si quelqu’un se lance le défi de faire toujours la même proposition à des femmes différentes – et même si cette proposition est osée, saugrenue ou inconvenante, il s’en trouvera toujours l’une ou l’autre pour y répondre de manière favorable.
Et à chaque fois qu’une expérience de ce type a été tentée, cela s’est soldé par un résultat du même ordre.
Bien sûr, selon ce qui était proposé et la manière dont c’était fait, le taux de résultats positifs était variable. Cependant, et ce même dans les cas les plus extrêmes, on ne descendait que très rarement en-dessous de 1 % de réussite.
Vous me direz que 1 % ce n’est vraiment pas grand-chose. Effectivement, c’est faible, mais dans l’une de ces expériences qui avaient été tentées par des chercheurs et dont les résultats avaient connu un écho dans la presse voici quelque temps, les termes du protocole de départ ne laissaient à première vue pas envisager un résultat de cet ordre. En effet, je me souviens qu’il avait alors été convenu que l’homme qui jouait le rôle devait aborder des inconnues dans des lieux publics en leur demandant simplement de coucher avec lui, sans aucun préambule d’aucune sorte.
Je suis sûr que si l’on vous avait demandé avant de mener cette expérience quel serait son taux de réponses favorables, vous auriez plutôt parié sur du 0 % que du 1 %, non ?
Et pourtant, il s’en est toujours trouvé l’une ou l’autre pour considérer que la proposition valait le coup d’être acceptée…
Pour en revenir à notre démonstration du départ où l’on supposait que vous vous retrouviez dans la peau d’un homme nettement désavantagé, on peut supposer que votre taux de réussite avec une approche un peu plus élaborée que celle de l’expérience vous conduise grosso modo à des résultats similaires.
Alors évidemment, si vous vous contentiez d’approcher 100 filles, vous n’en auriez au final qu’environ une dans votre lit.
Mais si, comme je l’ai posé d’emblée, vous n’êtes pas du tout affecté par les autres refus et que vous continuez à en aborder tout au long de votre vie et dans toutes les circonstances, vous seriez au final bien vite submergé de conquêtes…
Alors évidemment, je ne dis pas que c’est de cette manière qu’il faut procéder.
C’est uniquement pour vous convaincre de la réalité de ce constat de départ que j’ai pris un exemple aussi tiré par les cheveux.
Bien sûr, quelqu’un d’absolument insensible à toute forme de râteau serait un homme tout à fait exceptionnel.
De même, il n’en existe probablement pas qui se trouve toujours et en toutes circonstances de sa vie disposé à draguer tout ce qui bouge autour de lui.
Et si un tel individu existait dans le monde réel, il serait peut-être préférable de lui donner des conseils sur les moyens de s’améliorer dans sa technique ou au niveau de son apparence pour faire grimper un peu son taux de réussite avec les femmes.
De cette façon, il pourrait passer un peu moins de temps à draguer et même songer à intégrer d’autres activités dans sa vie de tous les jours ;-)
Le râteau est souvent moins grave que l’on ne se le figure
Les râteaux peuvent être classés en différentes catégories.
Au bas de l’échelle, il y a ceux qui peuvent être qualifiés de « gentils ».
Cela va de la fille qui vous dit qu’elle a déjà un copain alors que ce n’est pas le cas à celle qui vous dit être pressée et ne pas avoir le temps de s’arrêter pour discuter.
En fait, toutes les variantes sont possibles, mais le point commun est ici qu’elle ne vous dit pas non directement mais trouve une excuse plus ou moins habile pour vous le faire entendre quand même.
Au degré supérieur, vous retrouverez celles qui ne vous répondent pas ou qui vous disent que vous n’êtes pas leur type d’hommes, par exemple.
Ici, il n’y a plus vraiment d’excuse mais un refus déjà plus direct.
Les râteau plus durs sont ceux où elle vous jette un regard méprisant, a une réaction franchement hostile ou se montre offusquée de votre tentative.
Du côté de leur répartition en termes de fréquence, c’est très simple.
La toute grande majorité des râteaux se retrouvent dans la première catégorie.
De temps à autre, vous pouvez être confronté à un râteau du niveau intermédiaire, mais c’est déjà nettement moins courant.
Et, en remettant les choses à leur place pour considérer la chose à sa juste valeur, vous admettrez que même si vous devez en affronter quelques-uns de ce type, ce n’est vraiment pas encore la mer à boire non plus.
Pour ce qui est des râteaux les plus difficiles, ceux du troisième niveau, les choses sont quelque peu différentes.
Outre le fait qu’ils sont BEAUCOUP plus rares, vous devez garder en tête que, quand il en surgit un de manière exceptionnelle, vous en êtes très souvent en partie responsable.
Eh oui, si vous êtes suffisamment habile dans vos approches et votre façon de draguer et savez rester dans les limites de ce qui est acceptable socialement parlant, il est peu probable que vous deviez en essuyer de ce type régulièrement.
C’est parfaitement normal. Quand vous vous adressez à quelqu’un dans les formes adéquates et en respectant votre interlocuteur (-trice), normalement dans le monde civilisé d’aujourd’hui, il n’y a aucune raison pour que cela suscite de l’agressivité en retour.
Et cela se vérifie quasiment toujours dans la pratique.
Néanmoins, si vous deviez quand même tomber sur l’une ou l’autre exception à cette règle, ne vous laissez pas abattre. Il y a fort à parier que cette fille se rende compte bien vite qu’elle a exagéré et se sente même stupide d’avoir agi comme cela par la suite.
Par contre, si vous n’avez que des râteaux violents en retour, c’est vous qui devrez vous interroger sur votre façon d’aborder les femmes ou de les draguer.
Savoir réagir efficacement
En la matière, l’idéal à atteindre est d’arriver à trouver les râteaux distrayants ou même amusants.
Au final, et ce même si vous avez été affecté un moment par l’un d’eux, vous devez faire en sorte de dédramatiser la chose.
Le mieux à faire, c’est de trouver un copain qui a le même intérêt pour la drague et de partager ces expériences avec lui. En vous racontant a posteriori vos petites histoires de râteaux, vous finirez par comprendre le côté futile de la chose et cela devrait se passer de mieux en mieux.
Faites cependant attention à privilégier un ami que vous saurez être aussi sincère que vous l’êtes en la matière. Effectivement, quand il est question de filles en général et de drague en particulier, la tentation d’enjoliver la réalité des choses est souvent présente parmi les mecs et si votre confident essaie de se faire mousser auprès de vous en minimisant ses échecs ou en gonflant ses réussites, vous devez être en mesure de le comprendre rapidement.
Si ce n’est pas le cas, vous risquez de développer une espèce de complexe d’infériorité vis-à-vis de lui et ce n’est pas souhaitable.
Par contre, si vous avez un copain que vous savez être parfaitement sincère et qui n’hésite pas à parler à cœur ouvert de ses râteaux aussi bien que de ses conquêtes, faites tout ce qui est en votre pouvoir pour le garder. Il se révélera être un allié précieux dans bien des circonstances.
Face au râteau lui-même, vous devez garder votre calme en toutes circonstances. Le pire serait de vous montrer affecté au point de vous énerver.
Restez cool.
Un homme doit savoir encaisser certaines chose dans la vie. Le râteau ou le refus en général en font partie.
Si cela vous paraît difficile en raison de votre caractère, travaillez en priorité là-dessus.
Commencez à considérer que le fait d’encaisser un râteau d’une manière satisfaisante est en soi le signe d’une réussite.
En clair, faites-en l’un des indicateurs d’une réussite de votre part.
Celui qui est à même de fixer vos objectifs, c’est vous et personne d’autre.
Si vous décidez qu’une drague doit être considérée comme réussie même si elle s’est soldée par un râteau pour la simple et bonne raison que votre réaction a ensuite été positive à vos yeux, nul ne sera qualifié pour vous dire le contraire.
Le seul maître à bord, c’est vous…
Pourquoi le râteau est-il un ami ?
Dans la vie, les choses qui vous apprennent le plus sont d’une manière générale non pas les réussites mais bien les échecs.
Une réussite peut être due au hasard et souvent, elle aveugle.
Certains l’attribuent d’office à la chance tandis que d’autres considéreront toujours qu’elle est le résultat d’un comportement approprié de leur part.
Dans ces deux cas de figure, il est difficile d’en tirer quoi que ce soit en raison du penchant naturel de chacun pour l’une ou l’autre de ces interprétations.
L’échec, s’il est aussi mystérieux de prime abord, se prête moins par nature à l’aveuglement de celui qui le vit.
Quand on se donne la peine de s’y pencher quelque peu, il peut apprendre quantité de choses qui pourront éviter d’en connaître un autre à sa suite. Notez que j’ai bien dit s’y pencher UN PEU et pas s’y attarder plus que de raison ou encore moins s’y arrêter. La nuance existe et elle est de taille.
D’autre part, c’est l’échec qui permet de dégager des voies d’amélioration sur lesquelles vous pourrez travailler pour l’avenir.
À ce titre, commettre des fautes vous permet de continuer de progresser vers une forme d’excellence.
Ceux qui ont réussi dans un domaine quel qu’il soit sont rarement ceux qui ont eu tout juste depuis le début. Ceux-là s’arrêtent souvent en chemin quand les difficultés se présentent. Tout simplement parce qu’ils n’ont pas eu l’habitude de les gérer et d’en tirer parti.
Les autres, dont l’ascension a été marquée par des chutes ou des difficultés savent que cela fait partie du jeu. Ils s’en servent même pour rebondir et au final atteignent souvent un niveau plus élevé grâce à tout l’éventail de leurs expériences négatives et positives.
Il n’en va pas différemment dans le domaine de la drague.
Pour toutes ces raisons, n’attendez plus. Commencez d’ores et déjà à regarder le râteau différemment. Essayez de ne plus le craindre et, surtout, ne laissez pas sa perspective vous bloquer le moins du monde dans l’action.
Ce serait vraiment trop dommage, vous rateriez beaucoup de choses…